EARLY MAGGOTS + UNIKORN + SOAKED

Slipknot, Korn, Muse… trois univers, trois hommages brûlants pour une soirée cover inédite !

Les Early Maggots relèvent le défi Slipknot : rage, chaos et intensité au plus près du son d’origine.

Unikorn recrée le malaise envoûtant et la puissance hypnotique de Korn, entre guitares abyssales et émotions à vif.

Soaked, enfin, s’attaque au monument Muse, restituant avec brio la virtuosité, la grandeur et l’énergie opératique de Bellamy et ses pairs.

Pas de plaisir coupable mais le bonheur pur de vibrer ensemble sur les hymnes qui ont marqué nos vies !

Soyons honnêtes : il est sans doute plus aisé d’être un tribute band de Coldplay que de Slipknot — encore que, il faut un certain courage pour affronter le répertoire des Britanniques (surtout la seconde moitié de carrière… calmez-vous, les fans !).
Car incarner Slipknot, c’est une autre affaire. Il faut canaliser la rage et la rugosité du flow scandé de Corey Taylor (le Tech N9ne du néo-métal), la fureur des guitares de Mick Thompson et Jim Root, et compter sur un batteur capable d’assumer la vélocité du regretté Joey Jordison — ses cascades de breaks semblables à des pluies de baguettes, ses rafales de grosses caisses et ses déflagrations de d-beat suivant le tempo du Big Bang.

Slipknot, sur scène comme en studio, a toujours incarné le chaos : un désordre savamment orchestré, une forme de chirurgie brouillonne où chaque note transpire la sincérité. Reproduire cette alchimie organique est un défi immense. Leurs premiers enregistrements respiraient la vie brute, celle d’une salle survoltée, d’un public en fusion, d’un instant suspendu — avant que la perfection métronomique ne vienne, trop souvent, étouffer l’énergie et l’émotion.
Ces albums, nés de la misère et de la colère du fin fond de l’Iowa, restent intacts, intemporels. Ils portent la marque d’une Amérique des misfits, violente, paumée, où la rage devient art.

C’est cette intensité que les Early Maggots restituent. Fruit d’une rencontre entre musiciens chevronnés de la scène métal française, le groupe rend un hommage total à Slipknot : sincère, habité, explosif. Leur mission ? Transmettre leur passion aux néophytes et combler les Maggots de la première heure.

Si rien n’égale l’expérience de l’original, voir Slipknot dans des conditions optimales relève souvent du fantasme : stades immenses, sonorisation mastodonte… Pas vraiment un plaisir d’audiophile. Alors quoi de mieux que le Bateau ivre pour redécouvrir ces morceaux cultes, portés par des musiciens d’exception, au plus près de la sueur et du son ?

Plonger dans un concert hommage à Korn, c’est s’aventurer au coeur d’un univers sonore unique, où puissance et malaise s’entrelacent. Le groupe californien a bâti, depuis les années 1990, un style immédiatement reconnaissable : guitares accordées très bas, rythmiques percutantes, grooves étouffants et une voix capable de passer du murmure fragile à la rage la plus brute. Leur musique explore les zones d’ombre de l’esprit, la douleur intime, la folie et l’aliénation, tout en offrant une énergie viscérale et cathartique.

Reproduire ce son si particulier demande une attention extrême : grain des guitares à sept cordes, tension des silences, précision des ruptures rythmiques, justesse émotionnelle du chant. Ce tribute band s’y consacre avec une exigence rare, cherchant non seulement à restituer la puissance sonore de Korn, mais aussi cette atmosphère dérangeante et hypnotique qui fait de chaque morceau une expérience sensorielle totale. Ce soir, plus qu’un simple hommage : une immersion dans l’âme tourmentée du nu metal.

L’audace et le talent nécessaires à la création d’un cover band de MUSE se passent de commentaires. Endosser la puissance opératique et le coffre de Matthew Bellamy, c’est s’attaquer à un monument, un défi mais surtout la promesse du plaisir rare qu’offre un grand chanteur !

Se mettre au service de l’inspiration néoclassique de l’un des mastodontes du rock moderne, dont l’écriture ambitieuse n’a cessé de se renouveler depuis 25 ans déjà, recréer la dimension spectaculaire, charismatique et généreuse des concerts de MUSE, forgés dans la sueur et la passion, exige autant de rigueur que de coeur.

SOAKER relève ce défi avec brio : une interprétation fidèle, puissante, vibrante, qui fait revivre la flamme de MUSE avec émotion et intensité !

Qu’on ne s’y trompe pas, cette soirée n’est pas un plaisir coupable, c’est un plaisir tout court, celui de communier atour de la musique qui nous accompagne depuis l’adolescence et qui continue, encore aujourd’hui, à nous faire chanter d’une seule voix.